Voici un article publié sur dailymail.co.uk, Nous l'avons traduit en francais.
Bear Grylls montre comment sa propre enfance et sa formation SAS lui ont appris à ... faire mauvaise fortune de bon cœur !!
La température de l'air est de moins 20C. J’ai beau tortiller mes doigts, ils sont toujours glacés. Mes engelures anciennes sont toujours présentes, impossible des les oublier. Je blâme mon ascension de l'Everest. «Tu réalises, mon pote ?" me dit « Simon » le cameraman en souriant. Notre équipe est au nord des Rocheuses canadiennes et c’est spectaculaire ce matin, mais je n'ai pas vraiment remarqué. Sous moi, c'est 300 pieds de neige et de glace. C'est raide, mais gérable.
Je saute et je me mets à glisser sur le dos à la vitesse de 70 km. Simon me suit sur un traîneau en bois lourd avec sa caméra. Je gagne plus de vitesse et le bord de la crête se rapproche. Il est temps d'arrêter la chute.
Je plante mon piolet dans la neige, envoyant un nuage d'écume blanche et la de la glace qui monte en flèche dans l'air. Je sens la décélération rapide que je gère avec le piolet. Ça fonctionne. Puis, « bang !! », Simon me percute avec sa luge dans la cuisse gauche à plus de 70 kmh. Il y a une explosion instantanée, de la douleur et je suis renversé dans la montagne comme une vulgaire poupée.
L'homme sauvage: Bear Grylls révèle tout sur son chemin vers la gloire de Man vs Wild dans un livre plein d'aventures.
Une différence d'un degré d’angle et la luge aurait percuté ma tête. Je pense que cela aurait été ma dernière pensée...
Au lieu de cela, je suis à l'agonie, me tortillant et criant. J’ai des larmes de mais elles sont de soulagement : je suis blessé, mais vivant. Je vois un hélicoptère, mais je n’entends plus aucun son avant que je sois à l'hôpital. J'ai été de nombreuses fois blessé avant le début de ma série sur Channel 4.
Je peux le revoir les yeux fermés. Sale, taché de sang, en salle d'urgence au Vietnam après m’être coupé la moitié du doigt dans la jungle, la chute de blocs au Costa Rica, l'effondrement d’un puits de mine dans le Montana, le crocodile d'eau salée en Australie... D'innombrables fois passées très près. Je me demande comment cette folie est devenue mon quotidien.
Je suis issu d’une famille de fonceurs déterminés. Pas grands, pas de la haute société, mais une famille de fonceurs. Samuel Smiles, qui a écrit « motivation » du livre original « Self-Help » , était mon arrière-grand-grand-père. Mon grand-père, Walter Smiles, a été décoré pour sa bravoure durant la Première Guerre mondiale, et mon défunt père, Sir Michael Grylls, était un officier de la Royal Marine Commandos avant de devenir député conservateur. À ce jour, ma mère dit que j’ai toujours été destiné à être un mélange de Robin des Bois, Harry Houdini, Jean-Baptiste et un assassin. Je prends cela comme un grand compliment.
La vie sur le bord: Bear filmé lors de ses aventures au Costa Rica.
Il y a eu ma sœur aînée Lara, qui m'a surnommé Bear, que je préfère à Edward, mon vrai prénom. Elle m'a appris à faire les choses qu'elle avait peur de faire elle-même : manger du lard cru ou faire du tricycle sur une colline abrupte, sans freins…
J'ai mal agi à l'école, peut-être en partie parce que papa travaillait très dur, et il était souvent en retard. Ma mère, comme son assistant, a travaillé à côté de lui. Je me souviens d'une fois où j’ai mordu un garçon si fort que j'ai que je l’ai fait saigner, puis j’ai attendu que les enseignants contactent mon père pour lui dire qu'ils ne savaient plus quoi faire avec moi. Mon père leur répondit qu'il ne savait pas quoi faire non plus et il est venu à l’école. Il a placé une chaise au milieu de la salle de gym, et à dit aux enfants de se mettre assis tous autour de lui sur le sol. Il m’a frappé jusqu'à un point que mon dos soit noir et bleu.
Ma mère ne faisait que m'enfermer dans ma chambre pour que je réfléchisse, mais elle s'inquiétait car elle croyait que je risquais de manquer d’oxygène. Elle avait donc demandé à un menuisier de faire quelques trous d'aération dans la porte. J'ai longtemps essayé avec un cintre de défaire le verrou par les trous d’aération et de pouvoir m’évader. Ça a été ma première incursion dans le monde de l'adaptation et l'improvisation, des compétences qui m'ont bien servi au fil des ans.
J'ai toujours été aventureux. Je me souviens une fois, à 11 ans, d’avoir parié avec un ami de l'île de Wight de tenter une promenade à travers les boues du port local à marée basse. Je savais que c'était une mauvaise idée. En fait, c'était un plan de connerie. Mais il m’a donné aussi beaucoup de plaisir.
Sévère mais juste: Bear avec son père Michael, un ancien député conservateur.
Effectivement, au moment où nous étions environ à un tiers de la traversée nous avons été bloqués, et je veux dire vraiment coincés. Nous étions enfoncés jusqu'à la poitrine, tous noir et puants l'argile et le limon. Chaque fois que nous avons essayé de nous dégager nous nous sommes enfoncés un peu plus et j’avais ce sentiment terrible de panique lorsque vous réalisez que vous êtes en proie à quelque chose que vous ne pouvez pas contrôler.
Par la grâce de Dieu, deux choses sont arrivées ensuite. Tout d'abord, j'ai réalisé que si je tentais de "nager" sur la surface de cette boue et de ne pas essayer de la combattre, je pourrais faire de lents progrès. Deuxièmement, quelqu'un nous a repérés et a appelé l'embarcation de sauvetage. Nous étions en difficulté. Au moment où l'embarcation de sauvetage est arrivée, j’avais réussi à ramener mon ami à terre, ressemblant tous les deux à des monstres de l'abîme. Inévitablement, ma mère avait entendu ce qui s'était passé. A juste titre, j'ai été puni et j’ai dû me rendre à la maison du patron d'embarcation et de lui présenter des excuses. J'ai aussi proposé de faire des corvées pour l'équipage.
Les filles étaient un mystère. J'ai embrassé la fille d'un directeur d'école où nous étions en pension. Je n'étais pas entièrement à blâmer. Nous étions quinze à dormir sur le plancher et, cette nuit-là, la jeune fille se glissa à l'intérieur et s'est porté « volontaire » pour l'un de nous. J’ai levé la main comme une fusée, et elle s’est approchée et a posée délicatement sa bouche sur la mienne. Elle est ensuite partie en courant tout droit et elle a heurté son père de plein fouet. Il était en patrouille autour de l'école. Elle a prétendu que nous l’avions attirée dans notre dortoir… J'ai été poliment invité à quitter mon école de préparation.
J'ai été ensuite envoyé à Eton, un endroit très intimidant pour un adolescent nerveux. Mais je me suis fait quelques amis. Il n'y a rien qui se forme plus rapidement que des amitiés avec des gens qui s'affrontent, qui s’intimident, parfois se battent mais restent les meilleurs amis par la suite.
Je voulais explorer toutes les zones interdites de l'école et les terrains. Je savais que j'étais plus rapide et plus agile que l'un des gardes de sécurité. Une nuit, j'ai tenté une ascension du dôme de la bibliothèque de l'école, d’une hauteur de 35 mètres environ. Avant moi, sir Ranulph Fiennes, un élève, l'avait conquis en improvisant un escabeau. J'ai utilisé le paratonnerre.
La nuit était claire et le ciel parsemé d'étoiles. Une série de toits et de gouttières, puis je devais me mettre devant le dôme de la bibliothèque. Le paratonnerre a bien tenu mon poids et j'ai grimpé jusque dans la plombée du clocher, ma silhouette au clair de lune, et tout en haut j’ai sculpté les initiales BG comme un alpiniste qui plante son drapeau au sommet d’une montagne.
Avec des amis, j'ai traversé la Tamise. Sur des poutres au-dessus d'un chemin de fer. Nous avons construit des radeaux de polystyrène et on a même fait un bateau avec une vieille baignoire pour descendre la rivière. Malheureusement elle a coulé. Nous avons aussi espionné les belles filles françaises qui ont travaillé dans les cuisines d’Eton.
Une fois, j'ai rencontré une fille sympa qui est allé dans une école relativement proche.
J'ai emprunté la bicyclette rouillée d'un ami et j’ai été un dimanche après-midi à sa rencontre. J'ai découvert que la jeune fille était dans une école du couvent…J’étais déçu et je me suis dit qu’au moins les religieuses qui dirigeaient devaient être douces à vivre…
J'ai rencontré la jeune fille, comme convenu, et nous nous sommes promenés dans un sentier. J’ai trouvé le courage de faire un geste quand j'ai entendu un coup de sifflet, suivi d'un cri, derrière nous. Je me suis retourné j’ai vu une religieuse avec un homme qui couraient vers nous. La jeune fille m'a jeté un regard de terreur, et a plaidé pour moi pour éviter une nouvelle sanction et je m’en souviendrais toute ma vie.
J'ai réussi à persuader la direction de l'Université de West of England à Bristol pour me donner une place d'étude en langues modernes. C'est là que j'ai rencontré un grand ami. Nous avons constaté que nous avions beaucoup de points en commun : notre foi chrétienne, une soif d'aventure et l'amour des choses bizarres dans la vie.
Nous avons signé tous pour incorporer l'université de formation des officiers, et, ensemble, nous avons développé un respect marqué pour un officier supérieur qui avait opéré dans le Special Air Service (SAS). Il marchait avec une confiance tranquille, on a beaucoup ri, et on ne s'est jamais pris trop au sérieux. Je me demandais si avec mon ami je pourrais tenter la sélection pour le SAS. Le début d'une course et un tournant décisif de ma vie.
Chemin de la réussite: Même enfant, Bear avait déjà une série d'aventure à son actif….
La Réserve SAS a tendance à être constituée de parachutistes, d’anciens commandos qui veulent encore un défi, mais elle est ouverte aux civils. Bien que les membres ne soient pas des soldats à temps plein, beaucoup en font leur emploi principal, déployés n'importe où dans le monde…
En Mars 1994, mon ami et moi sommes arrivés aux portes des casernes, les feuilles d'appel à la main. Nous étions tendus et nerveux. Sur tous ceux qui s'appliquent chaque année pour la sélection des SAS, seule une poignée réussissent. Pour être transformés d'un amateur total à un professionnel. L'homme de toutes les situations, des démolitions après des catastrophes, des débarquements secrets et ce serait pour nous un voyage qui nous étirerait jusqu'à nos propres limites.
Prenez, par exemple, le premier weekend. Nous avions déjà réalisé un parcours du combattant quand on a traversé un bois jusqu’à une petite clairière. Il y avait des plaques d'égout partout et nous avons été cachés à l'entrée d'un réseau de tunnels. C’est là que j’ai compris que si vous aviez toujours détesté les espaces clos, que cela allait être un mauvais endroit pour le découvrir. Mais nous n'avons pas eu le temps d'y penser. Nous avons été poussés vers le bas dans ces regards minuscules avant que les sorties aient été verrouillées.
Nous avons évolué dans la pénombre dans cet étroit labyrinthe. Les tunnels faisaient juste 90 centimètres de haut. J'ai rampé dans de l’eau et de la boue, les mains tendues devant moi pour sonder la voie à suivre.
Si on souffrait de claustrophobie, il n’était pas question d’en parler au régiment. Il fallait travailler en milieux étroits, dans des conditions de confinement, il fallait être en mesure de contrôler ses émotions et d'apprendre à canaliser ses peurs.
Pendant les six mois suivants, mes weekend ont été consacrés à la transpiration et à piocher autour des montagnes. Parfois, le soleil brillait, et tout en sueur, nous étions entourés par des fléaux de moustiques. D'autres fois, nous étions dans la neige avec de grandes cuissardes, ou presque renversés par des vents violents. Nous devions souvent porter de gros sacs à dos lourds comme un enfant de huit ans.
Les entraînements de nuit étaient constitués d'entraînement physique : longues courses, épuisantes, essais de résistance et exercice de pompier dans des ascenseurs. Les leçons de lecture de carte, la formation médicale et le maniement des armes. La force mentale est aussi précieuse que la résistance physique. Sur notre exercice final, on nous a dit de se reposer pendant une heure. Mais ce repos a été vraiment perturbé par les essaims de moucherons qui nous entouraient. Je n'avais jamais connu d’essaim si épais dans l'air.
Au bout d’un certain temps, nous étions alignés et nous avons entendu : «Ne bougez pas… Personne ne bouge avant mon signal ». A chaque respiration, nous respirions une bouchée de moucherons. Tout ce que nous voulions faire était de ne pas respirer et de les éloigner de nos visages. Debout, immobile et enveloppés dans les essaims, c’était vraiment infernal.
«Arrêtez de bouger, cria l'un des employés que nous avons surnommé Mr Nasty. Il est resté ensuite en face de nous et nous a regardé, terminant ça cigarette. C'était comme une forme de torture médiévale, mais finalement après environ 45 minutes, on nous a « libérés » et dit d’attendre les ordres en cette nuit de mars.
La pression était incroyable. Physiquement, nos corps étaient en morceaux, et nous râlions pour avoir un repos décent. Mais nous avons rarement eu plus de trois heures entre les marches et ce n'était pas assez longtemps pour se reposer. Au lieu de cela, tout est devenu froid et raide, et le manque de sommeil encore plus important.
Plus tôt dans la journée, je me suis retrouvé à faire des pompes dans la boue avec mon sac à dos. Comme une punition pour avoir approché un point de contrôle sur une route au lieu de passer le long d'un fossé. L’utilisation des chemins et des pistes a été interdite. Un officier m'a retardé de 15 minutes avec cette nouvelle interdiction.
Lorsque je l'ai finalement atteint le poste de contrôle, il m’a fait traverser un ruisseau avec de l’eau à mi-corps au lieu de me permettre d'utiliser la petite passerelle. C'était un geste de préparation qui devait se révéler désastreux pour moi.
Je me suis levé et j'ai attendu que les instructeurs aient annoncé : « OK, le test suivant ne démarrera pas cette nuit. Vous n'avez pas réussi le test d'aujourd’hui ». Quatre noms ont été lus…
Chapeau haut de forme: Bear, avec sa femme : Shara, porte un chapeau rose à Royal Ascot
Ensuite, l'instructeur m’a regardé, froid, impassible. . . Le quatrième nom fut annoncé : « Grylls… »
J'avais été trop lent. Ca a été le pire sentiment que j’ai jamais ressenti. Tout ce que j'avais fait pour en arrivé là avait disparu. Tout, la sueur, l'effort et la douleur, tout ça pour rien...
Les semaines suivantes ont été un véritable combat. Le fait de gagner un peu d’'argent a été la seule motivation pour revenir et essayer la sélection une fois de plus. Mon ami, qui avait également échoué, a été sollicité pour revenir aussi.
Tous les deux nous avons emménagé dans une maison à 7 km de Bristol et Rocky-style. Nous avons commencé à nous entraîner avec une intensité renouvelée.
Après quelques temps, nous sommes revenus à la caserne. Cette fois, je sentais que j'étais plus fort. J'ai trouvé que mon esprit et mon corps s'en sortaient mieux. J'ai souvent été l'un des meilleurs à la fin de plusieurs mois d'entrainement.
La phase la plus éprouvante de la formation a été la préparation pour résister à la capture. Notre mission consistait à jalonner le repaire présumé de «kidnappeurs». Divisée en différentes patrouilles, nous avions 24 heures pour formuler un plan pour sauver un «otage», et mettre notre plan à exécution.
Mais à la fin de tout cela, nous serions alors «compromis». Nous serions pris intentionnellement et alors, commencer la phase finale de l '«initiation capture ».
Tout d'abord, nous avons assisté à l’arrivée d’une camionnette à toute vitesse jusqu'à une piste. Deux hommes vêtus de cagoules rouge-sang sont sortis, l’un deux à ouvert les portes arrières et a traîné une jeune fille, qui criait, par les cheveux. Ils sont entrés dans une maison en claquant la porte.
La tactique était brutale mais efficace. Je n'avais jamais ressenti cette fatigue et j’étais abattu. Ma tête me faisait mal et les muscles de mon dos me donnaient des crampes. Je me suis effondré, encore et encore.
Notre plan de sauvetage de la jeune fille se déroula comme sur des roulettes Apparemment, tout notre entraînement avait porté ses fruits. Nous ont pris d'assaut le bâtiment. D’un coup nous avons maîtrisé les terroristes et réussi à sauver l'otage. Bientôt, notre groupe de quatre hommes, en sueur, étions entassés, pleins de boue à l'arrière dépouillé d'une camionnette, à dévaler les routes de campagne. Nous étions hors de danger.
Puis, soudain, le chauffeur de la camionnette a freiné brutalement. Silence... Notre épreuve était revenue au point de départ.
Il s'en est suivi un flou de stress mental et physique et de traumatismes, destinés à recréer la contrainte de la captivité. C'était vraiment désagréable et terrifiant. Cependant, je ne suis pas libre de divulguer tous les détails.
Avant ce dernier exercice, l'instructeur a été très clair: «Ne leur donnez pas quelque chose qu'ils puissent exploiter. Soyez intelligents, restez concentrés malgré la douleur et la fatigue. Relâchez-vous un seul instant… et vous échouerez. Et personne n’est votre ami jusqu'à ce que vous me voyiez marcher en portant une croix blanche sur ma manche. Ce n'est qu'alors que l'exercice sera fini… ».
J'étais épuisé, affamé, assoiffé, et j’avais des frissons incontrôlables. J’attendais le résultat et les heures semblaient ne jamais finir.
Finalement, tout s’est bien passé. J'étais à demi-nu, avec ma veste de camouflage descendue jusqu’à la taille, un bandeau sur les yeux et j’étais couvert de frissons. Je devais avoir l'air minable.
Une main arraché mon bandeau et une lumière s'est allumée. «Tu reconnais ça Bear ? dit une voix douce. Je louchais. Un membre du personnel a pointé une croix blanche sur son bras. Je n'ai pas réagi. J'avais besoin de faire le point dans mon esprit. «Cela signifie la fin de l'exercice. Vous vous rappelez ? »
Voilà comment, quelques semaines plus tard, je me tenais debout dans une salle au quartier général SAS, avec une poignée de lauréats qui étaient entrés avec moi quelques mois plus tôt. J'étais prêt à devenir un soldat des SAS.
Bear Grylls, tournage de Man Vs Wild en Patagonie, Argentine.
Les détails de la formation que j’ai reçue ne doivent pas être dévoilés mais je peux dire que j'ai été formé à la survie dans la jungle, la guerre en hiver, les démolitions, dans les missions maritimes, le maniement des armes étrangères, la traumatologie, l'arabe, les signaux, d’évasion, de conduite à haute vitesse et d'évitement, ainsi que la survie derrière les lignes ennemies.
Je me suis perfectionné au programme d'initiation de « capture » dans le but de devenir un instructeur de survie au combat. Cette formation a été plus longue et plus intense que l'enfer que j'avais enduré pour la sélection initiale.
Je suis devenu très compétent en sauts en parachute de nuit et au combat à mains nues. Le long du chemin, j'ai eu toute une série de mésaventures. Mais est-ce que je me souviens ce qui avait le plus de valeur ? C’est l'esprit de camaraderie, l'amitié et, bien sûr, mon ami, qui est toujours un de mes meilleurs amis aujourd’hui. Certains sentiments sont incassables.
Un ami m'a demandé quelles qualités étaient nécessaires pour rentrer aux SAS. Je voudrais dire qu’il faut être motivé. Etre calme, mais avoir la capacité de sourire quand on est triste, d'être imperturbable, être en mesure de réagir rapidement et d'avoir une capacité à improviser, de s'adapter et de surmonter tous les obstacles par le mental.
Je me suis basé sur beaucoup de ces qualités dans des aventures ultérieures, des expéditions à l'Everest à mes séries télévisées, une étape à la Légion, Worst-Case Scenario et Born Survivor.
Je n'oublierai jamais l'yomps, la formation spécialisée en montagne et notamment dans les Brecon Beacons (Parc National en Angleterre). Surtout, je ressens une grande fierté et que pour le reste de mes jours, je peux me regarder dans le miroir et je sais qu’une fois j’ai été assez bon. Assez bon pour devenir un membre de la SAS. Certaines choses n'ont pas de prix…